Ça y est, nous avons passé la barre des 1500 comptes eusko ouverts par des particuliers, sans compter les plus de 600 comptes professionnels ! Les 1500e et 1501e adhérents à avoir ouvert un compte, Patrick Caplat et Julie Mundubeltz , nous expliquent pourquoi ils ont décidé de franchir le pas.
A noter qu’un autre seuil a été franchi, celui des 60 000 eusko crédités chaque mois sur les comptes eusko grâce au change automatique mensuel mis en place par chaque personne ouvrant un compte. C’est ainsi que le volume d’eusko en circulation ne cesse d’augmenter, renforçant chaque jour l’action de l’Eusko pour relocaliser l’économie et promouvoir l’usage public de la langue basque.
Vous êtes les 1500e et 1501e adhérents à avoir ouvert un compte en eusko. Qu’est-ce qui vous a motivés à adhérer à l’Eusko ?
Patrick Caplat : Je suis adhérent depuis le début. Pour moi, l’Eusko est une de ces actions géniales qui font d’Iparralde, et plus largement d’Euskal Herri, un laboratoire du changement social. Un changement impulsé par la société civile, qui se prend en charge pour proposer des alternatives locales au capitalisme.
S’engager en utilisant l’eusko, dès 2013, c’était dire aux bénévoles qu’on était à leurs côtés, affirmer sa volonté de plus de solidarité, de recentrer l’économie sur le développement local, etc. Il y a 1 000 bonnes raisons d’utiliser l’eusko !
Julie Mundubeltz : Notre motivation principale était de pouvoir contribuer à la vie de cette monnaie locale, qui favorise la solidarité et l’écologie, qui vont de paire, et fait la promotion de l’euskara, bien sûr. J’ai adhéré à l’Eusko le jour de la fête de l’école, le 13 avril dernier, quand une représentante est venue me présenter le principe, qui est tout à fait simple.
Qu’est-ce qui a motivé votre choix d’ouvrir un compte au lieu de seulement utiliser les billets d’eusko ?
Patrick Caplat : Cela me semblait une suite naturelle. C’est un plaisir de voir l’eusko prendre une place centrale dans notre vie quotidienne. La carte présente l’avantage d’avoir toujours des eusko sur soi même si on n’a pas de billets. Elle simplifie aussi l’accès aux billets, puisqu’il suffit de se rendre dans un bureau de change pour faire un retrait, très rapidement.
Julie Mundubeltz : Nous avons ouvert un compte eusko afin de pouvoir régler par prélèvement bancaire les cotisations scolaires de nos enfants qui sont à Oihana Ikastola. Ensuite, je règle personnellement beaucoup en carte bancaire d’habitude, donc pouvoir régler nos commerçants locaux en euskokart est aussi pratique.
L’ouverture de ce compte eusko est extrêmement simple, la gestion très maniable, comme un compte bancaire, et en plus cela permet de faire une bonne action car 3% des sommes dépensées sont reversés à l’association que l’on parraine dès notre adhésion, ce qui peut lui permettre de mener à bien certains projets.
Par quel moyen avez-vous ouvert votre compte eusko ?
Julie Mundubeltz : Directement lors de la fête de l’ikastola, j’ai pu tout de suite compléter avec la personne de l’Eusko présente la documentation nécessaire à l’ouverture de mon compte.
Patrick Caplat : J’ai décidé d’ouvrir un compte et d’utiliser l’euskokart en discutant avec des bénévoles lors du dernier Eusko Eguna, la fête de l’Eusko, en mars à Bayonne. J’avais juste laissé mes coordonnées parce que je n’avais pas tout ce qu’il fallait sur moi. J’ai donc été rappelé à plusieurs reprises par Fabien, de l’Eusko, qui a fait preuve d’une grande patience, et qui m’a fait aller sur le site Internet www.euskalmoneta.org, puis m’a piloté pour que je remplisse le formulaire en quelques minutes : milesker ainitz jauna!