La commune peut proposer à l’ensemble de ses créanciers d’être réglés en eusko pour tout ou partie de leur créance. Ainsi, l’argent versé pour une subvention, par exemple, restera davantage sur le territoire de la commune ou à proximité, puisqu’il ne pourra être utilisé qu’auprès des commerces de proximité et entreprises locales acceptant l’eusko (et non pour des achats sur Internet ou en grandes surfaces). L’association peut reconvertir ses eusko en euros, mais elle y perd 5%, et ne le fait donc généralement pas.
Pour un élu municipal ou communautaire, demander à recevoir une partie de ses indemnités en eusko est un engagement à participer dans une dynamique au service du territoire.
Pour une entreprise ou une association, accepter de recevoir une partie d’une facture ou d’une subvention en eusko, c’est répondre à la volonté de la Mairie que l’argent public irrigue davantage le territoire.
Pour mettre en place les paiements en eusko, les Mairies proposent à leurs créanciers de signer un simple mandat d’encaissement en faveur d’Euskal Moneta. Le Trésor public verse alors le montant de la créance non pas directement au créancier, mais à Euskal Moneta, qui va ensuite créditer le compte eusko du créancier d’un montant identique. C’est un dispositif aujourd’hui validé par l’État, et désormais utilisé par la Communauté d’agglomération Pays Basque et les Villes de Bayonne et Saint-Pierre-d’Irube, par exemple.
Une précision : les euros reçus du Trésor public par Euskal Moneta sont, eux, mis en réserve au fonds de garantie de l’Eusko.